La plateforme Only Green Talks est une initiative portée par l’association sans but lucratif Act Sustainable dont l’objet est de sensibiliser et de promouvoir des solutions durables pour lutter contre le changement climatique et les crises environnementales. Cette plateforme offre à des spécialistes, des particuliers et des organisations de diverses provenances un environnement de réunion propice à la discussion sur l’actualité des enjeux et des solutions. L’initiative visait à impliquer 50 à 100 parties prenantes parmi la jeunesse et, plus particulièrement, des jeunes de 18 à 23 ans, dans un débat consacré à la préservation des ressources en eau au Caire.
Sous l’intitulé #EveryDropCounts (chaque goutte compte), l’événement devait couvrir plusieurs secteurs de la société, avec des startups, des leaders de diverses communautés et des membres de la délégation de l’Union européenne.
L’atelier, qui s’est tenu le 16 mai 2024, était divisé en cinq parties, dont des tables rondes, des sessions de réseautage et une session de conclusion à la fin de la journée. L’objectif ici était de renforcer la sensibilisation des jeunes et de les motiver à mener des initiatives de responsabilisation aux enjeux de la préservation de l’eau parmi leur tranche de population.
Une discussion animée entre jeunes militants et spécialistes de l’eau
Une table ronde a débouché sur des conversations et une exploration interactives au sujet de possibles solutions aux problèmes de l’eau. À partir de quatre questions, le modérateur Hossam Emam, ingénieur, cofondateur et président d’Act Sustainable, a animé la table ronde qui accueillait sur un pied d’égalité les participants et cinq invités spécialistes locaux : Dr Yousra Abdelaziz, directrice de Plastic Unit, Dr Ayman Ayad, directeur du programme de l’eau de la délégation de l’UE en Egypte, Ahmed Yassin, ingénieur et délégué du point focal Egypte de EU Jeel Connect, Sarah Hazem, ingénieure et chercheuse à l’Institut international d’Egypte pour la gestion de l’eau (IWMI) et Mostafa Abdallah, membre de l’ONG Wave Makers Egypt.
Au-delà de susciter la discussion et d’alimenter la réflexion en matière de leadership, l’atelier avait pour but de proposer des mesures réalistes que les participants pourraient mettre en œuvre à leur niveau local.
Après avoir analysé l’impact de la raréfaction de l’eau dans leur communauté, les jeunes participants sont passés de la théorie à des propositions de stratégie d’atténuation concrètes. Les obstacles possibles ont été pris en compte pour privilégier des techniques de résolution de problème collaboratives susceptibles, au final, de renforcer l’engagement des populations locales.
Les résultats ont été traduits en orientations concrètes, comme la nécessité d’augmenter les financements, les avantages du réseautage et du partage d’expérience, ainsi que la mise en œuvre de programmes de formation aux compétences d’entreprise.
L’eau est un élément essentiel à notre vie, mais le changement climatique est là qui nous empêche d’y avoir accès en quantités suffisantes.
Hérodote, un historien de la Grèce antique considéré comme le « père de l’histoire », appelait l’Égypte « le don du Nil ».
Bien que la consommation d’eau des ménages ne représente que 8 à 10 % de la consommation mondiale, chaque goutte compte dans des pays qui, comme l’Égypte ou le Maroc, sont confrontés à un stress hydrique élevé.
C’est une vingtaine d’étudiants d’écoles techniques qui ont participé à une table ronde qu’organisaient les Dialogues européens sur le climat (EUCDs) et l’Union européenne le 18 avril 2024, à l’occasion du salon EduTechn au Caire.
Le film de science-fiction Dune 2 illustre de manière éclatante un monde dans lequel la rareté de l’eau est une préoccupation de tous les instants. Arrakis, la planète désertique où se déroule l’histoire, dépeint une dure réalité dans laquelle chaque goutte d’eau est précieuse. Les Fremen, habitants de cette planète, ont mis au point des méthodes sophistiquées de préservation de l’eau. Pour eux, la notion de préservation est consubstantielle à leur culture. Il est intéressant de noter que leurs pratiques entrent en résonnance avec de nombreux aspects du principe de précaution et constituent des enseignements de valeur pour notre monde confronté à la rareté de l’eau et au changement climatique.
En adoptant les objectifs de développement durable (ODD) en 2015, l’Organisation des Nations Unies a lancé un appel à l’action universel pour faire en sorte que tous les peuples jouissent de la paix et de la prospérité à l’horizon 2030. Parmi les 17 ODD, l’ODD6 a pour objet de « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable » [1].